mardi 24 mars 2009

Aï, mon Araméenne

Cette lettre missive qui mâtine me parvint de vous,
Pour me dire les senteurs des rues de la ville vieille,
Les douleurs de l'amour pour presque en pâmoison entrer,
Pour cet Ablé qui bat, ce magicien des mots que tu aimes

Je ne prose que pour vous, toi qui me vins sans gare crier
Me flagellant le dos de l'avoir pour d'autres fait, hors qu'il ne dut.
Que pour vous n'estre seul, c'était écrit sur les murs de Saint Jean d'Acres,
Je l'ai lu en cette langue du nazaréen, celle qui parle aux oiseaux, l'Araméenne.

Et tu veux m'y conduire, près de moi te tenir un jour non loin,
T'emplir de moi et moi de vous, n'estre qu'un, n'estre que vous,
Voir en tes yeux naistre le merveilleux tel l'enfant sait l'estre.
Deux jours sans vous lire, vingt sans vous étreindre ! Tourment !

Pire que les brodequins que les sbires inquisiteurs me passèrent,
Me soumettant à la question, pour avouer me faire, toutes mes diableries,
Navrant mes chairs, brisant mes os, ne purent parler me faire,
Seule votre absence m'inflige d'insupportables tourments,

J'avoue !

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