vendredi 27 mars 2009

Blanche de Sibérie

Féline en ce lieu, blanche de Sibérie aussi belle que rare,
Tous en ont ouïe dire, mais personne ne l'a vue,
Beaucoup lui ont écrit, hors nul ne l'a cernée,
Tous l'ont voulu percer, mais d'aucun n'y parvint.

Et savez vous pourquoi ? Peu et prou à la fois !
Tant la voudraient couvrir sans autres ambitions,
Tant la voudraient en laisse tout comme canidé,
Tant voudraient remplacer son mâle d'exception.

Hors que voir et ouïr, attentif et rieur, il eut suffit,
De lire ce qui n'est écrit ou ce que les mots taisent,
De lui parler magique, des odes à la vie, poèmes enchanteurs,
Sans n'omettre un instant que la belle est chagrine, les larmes à fleur d'œillades.

Mes mains tendues vers elle, sans la moindre impatience,
Pour la laisser laper cette eau que je lui offre,
Aucune chausse trappe et autres traquenards,
La Belle but en son creux, léchant ainsi mes paumes.

L'ai-je apprivoisée, je ne saurais le dire ?
Mais une chose est certaine, est qu'elle ne me craint pas,
Elle sent en ses tréfonds que le danger n'est point,
Reconnaissant hors tous, mes feulements pour siens.

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