samedi 18 avril 2009

L’amant est mort... De profundis !!!

Ô vie, qu’as-tu fais de lui
Combien de ses chemins
Qui ne menèrent à rien
Combien de ses amours
Ont-ils tourné si court
Combien de ses "Je t’aime"
Ne furent que des blasphèmes…

Ô son cœur si tant las
Il n’écoute que toi
Mais tu ne l’entends pas
Sa flamme est si menue
D’avoir bien trop vécu
Et le poids de ses ans
Semblables aux carcans…

Le bel amant n’est plus
L’ardeur sans est allée
Vers des feuilles en papier
Où sa plume virevolte
En de tant belles voltes
Pour pallier à son sceptre
Qui n’a plus force d’estre…

Il fait l’amour aux mots
Pour les faire soupirer
Gémir sous ses déliés
Les mener vers l’émoi
De sa plume de soie
Et jouir sous son encre
Moult intempérances...

Les alcôves sont mortes
Les corps nus, les soupirs
De tendres souvenirs
Que partagent les draps
Les tentures de soie
Et ce vieil homme fourbu
Qui semble estre fétu…

Aucun commentaire: