Demain était un autre jour

Ô toi perfide amie, toi qui un jour m'as dit rechercher l'essentiel,
De ton verbe sucré de sensuels propos et nébuleuses essences,
Me tenant en émoi pour mon cœur t'ouvrir et en rober le miel,
Allant de ruches en ruches se gaver de nectar niant les conséquences,
Ne me reste meshui que des larmes séchées et comme un goût de fiel…

Hors donc me dit Geppo : "Méphi, relevez-vous, la garce n'en vaut pas tant !"
Si fait lui répondis-je, crédit je lui ai fait en oubliant ceci :
Gentille n'a qu'un œil, la louve en avait deux !
La leçon de l'histoire pour amours à venir, est que dorénavant,
Outre bien ses yeux voir, ses mains n'occulterai,
Car à n'en pas douter, en l'une le serment en l'autre le stylet,
En garce ou en garçon si le meilleur se veut, le pire n'est à exclure….

Fort bien Méphi, en votre remembrance, la leçon est à prendre et surtout à ranger,
De faire vœux de bon cœur contre mauvaise fortune, mais ne plus estre sot.
La nova fut super, de mille feux brillants lorsque la fin survient,
De blanche elle devient rouge pour s'éteindre à jamais,
Dans les cinq ans qui viennent, au plus dix années.
Hors que vous éternel, vous charmerez sans fin,
Pour le plaisir des belles et l'ire des conjoints.

Voilà qui est chié chanté Geppo ! J'aime ta compagnie.

Grand diable Méphi ! Il ne manquerait plus que vous ne l'aimiez point ?
Certes deux yeux j'ai, mais mes mains sont ouvertes et vides de perfidie.

Merci Geppo. Allons, selle donc ma jument et ton hongre et allons visiter la Dame d'Orléans.

Dame d'Orléans Méphi ?

Oui da mon Ami, une Dame à la plume gracile et au cœur émerveillable.

Point n'ai l'heur de connaistre cette Dame Méphi ?

En effet Geppo, mais fi de curiosité, tu n'en sauras guère plus. Pour l'heure, je reste coi.

À vostre convenance Méphi.

Fort bien Geppo, allez, file !