jeudi 2 avril 2009

Levée d'écrou

Ô toi Belle enjôleuse qui m'enchaîner voulus
Pour entraver ma plume de sensuelles censures
Capter à ton profit d'autres inspirations
Et ainsi faire de moi un talentueux de cour...

Une sorte muguet dont on puisse s'affubler
Tel un canin savant qu'il est bon de montrer
Le standing a des signes que le bourgeois arbore
Comme ses armoiries peintes sur un carrosse

La Reine avait son nègre, tu as ton diablotin
Pour un jour pour un an, qui sait rien n'est moins sûr
Car me prendre le coeur et me vouloir serrer
N'empêchera ma Mie que les liens soient rongés...

On séduit tel qu'on est, parce que différent
Hors que l'autre n'a de cesse que de vous modeler
De faire à son image une extension du moi
Au point qu'au bout du compte on est tout sauf soi...

Mon coeur vous est acquis puisque je n'y puis rien
Mon corps à l'occasion si vous rêvez l'usance
Quant à mon libre arbitre qui est mon bien en propre
Il est hors de question qu'autre que moi en jouisse...

Liberté mon Amour je retourne en ton sein
J'ai offert mon amour à qui n'était qu'enceinte
Un bien joli treillage aux sensuels atours
Mais le coût de la geôle, met l'ivresse hors de prix...

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