lundi 18 avril 2011

Mon Araméenne, vous...

Ton absence en mon for, creuse de si profonds sillons,
De ceux qui en mes chairs impriment de toi mon manque,
Sans cesse jour après jour, je repeins ton visage,
Je retouche tes yeux qui me souviennent noirs,
Pétillants et rieurs, attractives douceurs,
Ton profil d'orient, un soupçon aquilin.

Ton cheveux luxuriant sur ton teint de cannelle,
Et ta bouche si suave, qu'elle appelle au baiser,
Ce port de Madone telle cette statue d'Ephèse,
L'odeur de ta peau, dont j'ai eu privilège,
Mais si intensément que mes sens en sont ivres,
La tête me tourne de vous et je vous en sais gré.

Mais à n'en pas douter l'absence me donne peur et joie,
Elle eut pu diminuer de médiocres passions,
Tel ce vent qui les bougies éteint, mais attise le feu,
De cette grande passion dont vous estes en mon âtre,
Et vous imaginer en ce brasier mon coeur,
Donne à vostre éloignement plus de présence encore...

Que n'ai je tant entendu, pour enfin te trouver,
Même si nos amonts contrarient nos avals,
Je ne veux grand jamais que nos vies soient delta,
Je suis cet affluent qui converge vers vous,
Pour donner à ton cours les élans de l'eau vive,
Les fougues de l'amour en un immense estuaire,
Me jeter avec vous en nostre Mare Nostrum...

Albe


Aucun commentaire: