jeudi 31 mars 2011

Honni soit qui mal y pense

Visionneur visionnaire de tout ce qui est vie
Ecrire selon ses sens et non selon le plaire
Réfléchir vers sa main la plume en étendard
Qui flotte à tous les vents même les plus fâcheux

Qu'importe si ses mots giflent les chétifs d'esprits
Qu'importe les poings levés aux instincts si grégaires
Peu lui chaut la valetaille et autres scribouillards
Le poète s'en moque, il vogue dans les cieux.

Il entend les huées, le grondement des gueux
Ceux-là qui clou en main le voudraient crucifier
Reclus dans des pensées à l'écrin si obtus
Qu'il est vain de songer à y mettre humble graine

Marcher vers son destin parmi les belliqueux
D'un pas sur et serein, d'une belle foulée
Voilà qui lui convient il sait où est le but
Alors qu'autour de lui hennissent tant de brêles.

Alors les faux amis aux sourires carnassiers
Qui le pichet en main lui servent la ciguë
Cette boisson socratique aux funestes vertus
Que l'on sert à dessein pour faire taire le verbe.

Son droit à l'expression est une liberté
Tel un poil à gratter qui se veut gratte-cul
Et si la bienséance n'y voit point de vertu
Vous l'en voyez ravi, vous constatez sa verve.



Aucun commentaire: