mardi 31 mars 2009

La rage de vivre

Une voix ce matin parvenue en mon ouïe,
Me dit en aparté :
Méphi, mon tendre ami, cette rage de vivre, celle que j’aime en toi,
Saurais-tu l’habiller, la parer de cette joie, de celle qui rend joli ?
Dompter cette torture qui dans des temps lointains,
Tourmentait l’hérétique et ce, au nom de dieu ?
Pourquoi te flageller, te soumettre à question ?
Refuser les bonheurs qui passent sous tes croisées,
De vouloir à toutes fins étancher cette soif,
Celle de l’absolu que rien ne désaltère !
Tu as tout pour toi, plus que tu n’imagines.
Ton défaut, quester l’inaccessible ?!
Exiger beaucoup plus que tu n’offres en retour.
Apprends à t’aimer toi et tu sauras les autres.
Haïr, tu sais bien faire, puisque tu te détestes,
Tu refuses les mains tendues par-devers toi,
Celles qui pour ton cœur, se veulent apaisantes.
Voudrais-tu ouvrir l’huis des verrous qui l’obstruent,
Pour en laisser saillir les grandeurs de ton âme ?
Me voir comme amie, et non comme danger,
Regarder cette femme, et non la vouloir fée ?
Songes-y, Cher Méphi, tout est à ta portée,
Ton seul ennemi…C’est toi !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

De tous vos poèmes, celui-ci m'a toujours profondément émue, sans que je puisse en définir les véritables raisons. Comme à chaque fois, c'est avec une émotion intense que je le lis, la vue brouillée et le coeur serré.

J'aime sincèrement ce que Vous écrivez.

Bien à Vous. FdeF