jeudi 9 avril 2009

Du silence les cris...

Crier aux quatre vents, ceux qui portent poètes,
Ceux-là si tempestueux qu'ils emportent les cris,
Loin des âmes nanties, loin de tous népenthès,
Ô mes larmes taries, Ô mon coeur détruit...

Hurlez mes doux poètes, sans cesse hurlez encore,
Dénoncez-nous l'infâme, dévoilez-nous l'horreur,
Cherchez en vostre for la force de l'effort,
Pour faire entendre au monde que l'enfance se meurt...

Ces cris qui volent aux vents sans apporter de pain,
Sans rassasier les ventres par le vide gonflés,
De tant de miséreux, de tant de crève-faim,
Qui voudraient que ces huées se chargent de denrées...

Je ne suis que poète, un bien piestre soutien,
Je tente avec mes mains de retenir les eaux,
Celles d'une rivière qui poursuit son chemin,
Sans même un instant voir la courbure de mon dos...

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