vendredi 10 avril 2009

La Taverne des Trois Muqueuses

Ô femme, mon doux sanctuaire, mon doux puits de jouvence,
Combien de gueux impies t’ont souillée sans vergogne,
Se sont crus en taverne, en refuge d’ivrognes,
Pour s’enivrer la trogne et se frotter la panse…

J’en connais bien l’enseigne, je l’ai tant entendue.
Ils la nomment sans ambages, d'un nom évocateur « Les Trois Muqueuses ».

Ils sont fiers les grognards, ils se pensent guerriers
La femme cette garce ne vaut qu’écartelée
Avec pour seule usance ses chas tant bien boucher
Et de vider les bourses de ces porcs avinés.

Non messieurs, que dis-je, mes pourceaux
La femme n’est pas cela, elle est tout autre chose
Elle est ce que les dieux nous offrent en cadeau
Un joyau des plus purs et non point une vile auge.

Pardon pour eux Ma Mie, le fleuve court toujours
Et moi au beau milieu, les mains en retenue
Je tente de freiner la force de son cours
La brenne battant mes flancs de façon continue.

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