dimanche 5 avril 2009

Vivre tant qu’il est temps

Fi donc mes marauds, faute mes amis d’estre,
Escouiller me voulez, me bâillonner le bec ?
Me dire ce qu’il convient et ce qu’il ne sied point ?
Tudieu ! Beau voir il me faudrait que vous vous y tâchiez !

Je n’adore aucun dieu, ne ploie oncques gambettes,
A périr debout, mieux vaut qu’à genoux vivre !!!
Honneur et dignité sont mes seuls maistres mots
Si tant est que d’aucuns puissent s’accroire suzerains.

Je vous ois gémissant et geindre auprès des dieux,
Dénoncer l’injustice par vous-même perpétrée,
Des inch’Allah qui ci, des Ô mon dieu qui là,
Or diable peu me chaut de vous voir tel Job.

Le chef relevez donc, soyez libres, tudieu !
N’écoutez point ces prêtres, savants de balivernes,
Qui vous lavent l’esprit de leurs salmigondis,
Et vous phrasent qu’ici-bas l’enfer est un présent !

Homme lige point ne suis, ni des dieux, ni de maistres,
Je vole parmi les cieux, mes ailes déployées,
Me pose où bon me semble sans entrance quémander,
Picore à satiété lorsque par belles dames je me sais agréé…

Je raque sur la mort et fornique la vie,
J’aime coqueliquer, courir le guilledou,
La marguerite en bouche et guilleri au clair,
A gueule bec embrasser et tétins mignonner.

L’enfer m’attend ? Grand bien lui fasse !
Il y a fort à gager qui lui faille s’en soucier,
Car à n’en point douter si Méphisto s’invite,
Il fera de ce lieu un bien doux paradis…

Maestro ! Musique !
Aubergiste ! Vins, champagnes et mignardises de gueule !
Tenancière ! Garces, mignons et shipendals !
Ne seront pas en reste Dames et Damoiselles or non plus que les bougres !

La vie, rien que la vie, hors taille corne cul de la mère molle, céans et maintenant !!!

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