jeudi 12 avril 2012

Les rêves assassinés

En ce monde bouffonnant où l'être n'est que vain
Je galvaude mon temps à perdre ma raison
Entre ces unes abjectes en leur morte saison
Et ces uns frelatés au tréfonds de faquin.
Le vrai n'existe pas, il n'est qu'une utopie
Que la quête impossible de l'homme inasservi 
 
Les chimères et le Graal si longtemps recherchés
Pour donnner à l'humain son titre et sa raison
Ne sont que des fantasmes, que des divagations
Pour se donner des droits et se légitimer.

Mon dieu que vous êtes laids mes pauvres refoulés
Perdus dans vos paraîtres et vos hypocrisies
Pour combler sans courage vos vides dégénérés
En gonfant vos jabots et jouer les avertis.

Je ne suis qu'un pauvre hère, un bien piêtre candide
Qui songeait sottement rencontrer de braves gens
Ceux là qui dans les livres, sont dépeints bienséants
Mais qui restent fictifs en ce monde fétide.

mercredi 11 avril 2012

Les joyaux de la couronne

Une Parole d'argent sur sa chaire établie
Sermonnait chaque jour à l'envie
Chacun l'oyait curieux, ou bien même agacé
Mais ce qui certain c'est qu'elle fut écoutée.

Parmi toutes ces ouailles, un invité de choix
Celui que l'on nommait Maitre silence.
Tout d'or vétu et de fort bon aloi
Il oyait sans mot dire se tenant fier et coi.

Survint alors une Dame que bien peu usitaient
Fort belle selon les uns, fort laide selon d'aucunes
Il n'en demeure pas moins que tous la connaissaient
Selon sa dotation, selon son infortune.

Son nom ? Raison de Gemme !
Tous s'en réclamaient selon ses opinions
Jugeant selon son moi, arguant à l'unissons
D'en être bien pouvus pour jeter l'anathème.

La Parole est d'argent, le Silence est d'or, la Raison de gemme

jeudi 5 avril 2012

La vie nom de dieu !!!

J'ai vu tant d'horizons
Poindre tant de saisons
Tant d'hivers léthargiques,
De printemps extatiques,
Tant d'étés saisissants,
D'automnes rougeoyants.
J'ai vu ma vie s'enfuir,
Ma jeunesse décrépir,
Mon coeur agoniser,
Mes amours s'exiler.
Pourtant en mon tréfonds
Après tant de saisons,
La rage est bien vivante,
Que dis-je ? tonitruante !
Rien n'est jamais fini
Tant que reste la vie.
Je suis toujours vivant
Curieux et mécréant...

mercredi 4 avril 2012

Vision

J'ai vu des Princes arabes
Des Reines d'occident
Le coran à senestre
Le yatagan à dextre
La bible en la main gauche
Le feu en la main droite
Des richesses sans foi
Des clameurs chattemites
Des sans grade ployer
Des pauvres implorer
Des riches exulter
Des misères agonir...

J'ai vu de doux matins
Des levants majestueux
De bien suaves couchants
Des herbes ondulantes
Des prairies irisées
Entendu moult sons
Senti de douces brises
De sensuels embruns
Touché des corps nus
Baisé de tendres lèvres
Aimé tant d'orchidées...
 
J'ai vu si tant de sang
De vies assassinées
De femmes éventrées
D'hommes émasculés
Et d'enfants massacrés
Des villages rasés
Des morts programmées
De hideux enragés
La haine en étendard
Beugler Allah Akbar
Hurler Dieu et mon droit...

J'ai vu au fond des mers
Tant de paix, tant d'osmoses
Entendu des silences
Perçu des thermoclines
Touché avec mes yeux
Regarder de mes mains
Des coraux irréels
Des couleurs magiques
Des improbables vies
Pourtant bien déclinées
Des créatures étranges
Aux charmes empoisonnés...

J'ai vu mes congénères
J'ai vu leurs forfaitures
J'ai pleuré en cachette
Des larmes d'eau salée...

dimanche 1 avril 2012

The shining

Le vent folie, le vent bisant,
Qui me siffle aux conduits
Et fait pleurer mes yeux,
Ebouriffer mon chef
Disperser les nuées...


Il souffle sans relâche,
Sans même inspirer,
Amenant avec lui les dernières froidures
Et les relents de l'hiver
Emportant mes espoirs,
Ceux là qu'hier encore
Je maquillais de fard....

dimanche 26 février 2012

L'essence de mots

Au-delà de la rime qui fait chanter les mots,
J'aime écouter le cœur de celui les couche.
Entendre ses tréfonds, son tendre trémolo
Écouter la souffrance qui l'agite et le touche.

La complainte s'énonce, s'exprime à haute voix,
Se chante à l'espérance non point en mélopée
Tels ces récitants qui ne savent déclamer,
Pour qu'ainsi l'ennuyeux se transforme en émoi...

mardi 18 octobre 2011

Chagrins d'automne

Arrête donc de pleurer, tu me fais mal au ciel
Je l'aime si tant bleu et tu me le fais gris
Tes sanglots en averse ont comme un goût de fiel

Arrête donc de pleurer, n'as-tu donc rien compris...

Les larmes de mon cœur qui coulent en cascade
Couplées à celles de cieux tels de gros chagrins
Pourquoi si tant de peines, de soupirs en saccades
Raconte, explique moi , ne sois pas si hautain

Arrête donc pleurer, ma peine n'en peut plus
Mon fardeau tant me pèse et le tien plus encore

Arrête donc de pleurer, je suis si tant ému
Je ne suis portefaix, je ploie de tant d'efforts...

Il pleut dans mes tréfonds, il pleut, il pleut encore
Et toi en ton novembre tu sanglotes et gémis
Rien ne semble tarir les larmes de mon corps
Non plus que tes nuées qui pleurent sans répit...

samedi 15 octobre 2011

C’était hier

Sur les crêtes bleutées par le ciel azuré
Mon regard s'est perdu par-delà les névés,
Et s'égrainent les jours, les mois et les années,
Mon cœur déjà vieux qui ne veux me quitter
.
Hier j'avais des songes, un avenir radieux
De l'amour plein les yeux, je me rêvais heureux
Conquérant et sans peur, une sorte de preux
Je vous aimais de cœur, vous me nommiez mon gueux
.
Et tout s'en est allé en des diable vauvert
Perdu à tout jamais, envolé dans les airs
Ne restent en mon écrin que souvenirs d'hier
Vos cheveux, votre odeur et vos yeux si tant verts...

mardi 27 septembre 2011

L'essentiel est d'aimer

Hors sus ce jour mon Coeur, mon Espoir, mon recours,
De vous avoir perçue sans même vous prévoir ni même envisager,
Parmi toutes distinguées vous qui futes entrevue, embrassée et saisie,
Ce soir où je compris vous constatant d'emblée que nulle autre que vous,
Echue par le destin et peut-estre les dieux vous m'eûtes été présente.

Hors sus ce jour mon Coeur, mon Espoir, mon Amour,
Je sus à voir vos yeux que tu fus mon aimée,
Sans autres obsessions que désir assouvi,
De t'aimer sans relâche, vous faire l'amour prou,
Même si j'en dois souffrir ou mourir céans.

Du moins je pourrais dire ... J'ai aimé !!!

lundi 18 avril 2011

Mon Araméenne, vous...

Ton absence en mon for, creuse de si profonds sillons,
De ceux qui en mes chairs impriment de toi mon manque,
Sans cesse jour après jour, je repeins ton visage,
Je retouche tes yeux qui me souviennent noirs,
Pétillants et rieurs, attractives douceurs,
Ton profil d'orient, un soupçon aquilin.

Ton cheveux luxuriant sur ton teint de cannelle,
Et ta bouche si suave, qu'elle appelle au baiser,
Ce port de Madone telle cette statue d'Ephèse,
L'odeur de ta peau, dont j'ai eu privilège,
Mais si intensément que mes sens en sont ivres,
La tête me tourne de vous et je vous en sais gré.

Mais à n'en pas douter l'absence me donne peur et joie,
Elle eut pu diminuer de médiocres passions,
Tel ce vent qui les bougies éteint, mais attise le feu,
De cette grande passion dont vous estes en mon âtre,
Et vous imaginer en ce brasier mon coeur,
Donne à vostre éloignement plus de présence encore...

Que n'ai je tant entendu, pour enfin te trouver,
Même si nos amonts contrarient nos avals,
Je ne veux grand jamais que nos vies soient delta,
Je suis cet affluent qui converge vers vous,
Pour donner à ton cours les élans de l'eau vive,
Les fougues de l'amour en un immense estuaire,
Me jeter avec vous en nostre Mare Nostrum...

Albe


jeudi 31 mars 2011

Honni soit qui mal y pense

Visionneur visionnaire de tout ce qui est vie
Ecrire selon ses sens et non selon le plaire
Réfléchir vers sa main la plume en étendard
Qui flotte à tous les vents même les plus fâcheux

Qu'importe si ses mots giflent les chétifs d'esprits
Qu'importe les poings levés aux instincts si grégaires
Peu lui chaut la valetaille et autres scribouillards
Le poète s'en moque, il vogue dans les cieux.

Il entend les huées, le grondement des gueux
Ceux-là qui clou en main le voudraient crucifier
Reclus dans des pensées à l'écrin si obtus
Qu'il est vain de songer à y mettre humble graine

Marcher vers son destin parmi les belliqueux
D'un pas sur et serein, d'une belle foulée
Voilà qui lui convient il sait où est le but
Alors qu'autour de lui hennissent tant de brêles.

Alors les faux amis aux sourires carnassiers
Qui le pichet en main lui servent la ciguë
Cette boisson socratique aux funestes vertus
Que l'on sert à dessein pour faire taire le verbe.

Son droit à l'expression est une liberté
Tel un poil à gratter qui se veut gratte-cul
Et si la bienséance n'y voit point de vertu
Vous l'en voyez ravi, vous constatez sa verve.



mardi 25 janvier 2011

L'essence des mots

Bonjour Méphi !

Le bon jour Geppo !

Peux-je m'asseoir à votre table ?

Certes Geppo et cesse de me demander à chacune de nos rencontres en cette taverne, si tu peux prendre place.

Pardonnez-moi Méphi, un reste de respect et d'éducation que vous m'avez offerte lorsque j'étais ignare et analphabète.

Brisons là Geppo, sers-toi un verre de cet excellent vin de la plaine de la Bekaa et causons.

Ci fait Méphi. Hum, excellent en effet ce vin ! Peux–je solliciter votre avis sur trois sujets qui n'en font sur fond qu'un seul Méphi ?

Sollicite tout ton saoul Geppo, je t'ois !

Le sujet est épineux Méphi, mais à la parfin, je me lance ! Voilà ce qu'il en est. Ce jour d'avant ce jour d'hui, j'ai ouï une passe d'armes verbales entre deux chalands du CDA. L'un traitait l'autre de « raciste notoire », hors que l'autre furieux d'estre affublé d'une telle casquette, était à deux doigts de lui passer son braquemart de par le corps. Le premier Gauthier n’étayait pas son propos de faits précis et indubitables, mais d'affirmations.

Je puis comprendre Geppo, que le second quidam ait eu une damnée envie de lui trouer la panse. Mais deux choses l'une, soit en effet le second est réellement un raciste, notoire ou non, et peu importe d'ailleurs qu'il soit notoire, soit il ne l'est pas. Mais quelle que soit la réalité, dans le premier cas, il ne l'est pas et est fâché qu'on lui en fasse procès, dans le second, il l'est, et est furieux qu'on étale ce fait au grand jour.

Bien vu Méphi, je n'avais songé à ces deux possibilités. Hors donc Méphi, j'aimerais que vous m'aidiez à analyser trois mots sur le fond et l'usage que peut en faire des personnes qui dévoient délibérément la sémantique et la dialectique qui en découle.

Je t'écoute Geppo, dega me !

Qu'est-ce que le racisme et qu'est-ce qu'un raciste ?

Le racisme Geppo, selon moi et cela n'engage personne d'autre, c'est diviser en plusieurs parties que l'on va nommer races à des fins de hiérarchie, une seule une même espèce, en occurrence l'espèce humaine. S'il existe effectivement une seule et même espèce humaine, d'aucuns pensent et professent que cette espèce se décline en trois races. La race noire, jaune et blanche, lesquelles se déclinent à leur tour en un certain nombre de types. Par exemple, caucasien, méditerranéen, nord africain, scandinave, etc. Lorsque je dis à des fins hiérarchiques, cela signifie que selon la couleur ou le type, une personne qui professerait le racisme et donc serait raciste, n'accorde pas les mêmes droits, la même valeur ou le même respect dû à tout humain, sous le prétexte qu'il est de race, de couleur ou de type différent de lui.

Fort bien Méphi, votre explication est limpide et j'y souscris. Ma deuxième question est la suivante. Qu'est-ce que la xénophobie et qu'est-ce qu'un xénophobe ?

Mon Geppo, la xénophobie c'est le rejet de l'étranger, indépendamment mais pas nécessairement, de sa couleur de peau, de son origine raciale ou sociale. Le xénophobe peut rejeter le suédois blond aux yeux bleus comme le petit brun frisé de type mauresque. On ne parle donc pas dans ce cas de racisme, même si on peut estre à la fois, raciste et xénophobe.
Toujours aussi limpide Méphi. Dernière question. Qu'est-ce que l'antisémitisme et qu'est-ce qu'un anti-sémite ?

Vois-tu Geppo, ce mot est ambigu et souvent utilisé à toutes les sauces par beaucoup de gens qui se prétendent savants, intellectuels, humanistes, philosophes, ou politiquement corrects.
Un sémite est un des types qui compose la race blanche et qui peux se définir en gros, par une personne qui serait issue soit d'Afrique du nord, soit du Moyen-Orient, soit de la péninsule arabique, soit du bassin méditerranéen en général.

D'aucuns ont décidé que professer l'antisémitisme et donc d'estre antisémite, ne s'adressait qu'aux personnes d'origine juive. Pourtant, il ne vient à personne l'idée de traiter d'antisémite un fondamentaliste musulman qui prônerait la haine des juifs et leur éradication de la surface de la terre, ni de traiter du même vocable, un fou de Yahvé traditionaliste et extrémiste juif partisan du grand Israël et de l'expulsion des arabes du pays. Les premiers sont nommés fort pudiquement terroristes fondamentalistes islamistes, voire djihadistes, les seconds, sionistes légitimistes et tout aussi fondamentalistes. Nous voyons donc bien que ni les uns, ni les autres ne sont antisémites selon les critères de définition générale dès lors ou ils sont sémites tous deux. Je n'ai d'ailleurs en Occident, jamais entendu qualifié d'homicide antisémite, par un média, un homme politique, ou un intellectuel, qu'un crime « raciste » perpétué à l'encontre d'un homme de confession juive par un homme de confession musulmane ou vice versa.

Tu comprends donc Geppo, que selon les circonstances, certains s'arrangent avec la vérité et la sémantique des mots pour agiter les chiffons rouges, minimiser ou masquer la réalité.

Fichtre, me voilà moins idiot Méphi. Merci encore de m'éclairer de vos lumières.

Pas de mes lumières Geppo, de mon simple sens commun. Ce sens commun qui semble faire défaut à tant mustélidés et autres gadidés.

Abuserais-je encore, si à la lumière de vos explications, je me permettais une ou deux autres questions Méphi ?

Que nenni mon Geppo, ne sommes-nous pas amis ? Mais pour l'heure, ressers-toi de ce nectar libanais.

Clara, veux-tu nous servir de cette poularde aux morilles que ton gredin de père nous a préparée le jour d'avant ce jour d'hui ?!

Geppo, tes papilles vont frémir de plaisir, je te promets un orgasme gustatif des plus suaves.

Je vous sais fine gueule Méphi et je ne doute un instant que ce met sera divin, ou plutôt devrais-je dire, diabolique.

Sans nul doute Mon fripon. En attendant que cette garce, femelle gallinacée soit servie, pose tes questions.

Or donc Méphi, comme je vous l'ai précédemment exprimé, une interrogation me titille les méninges conséquemment aux explications que vous m'avez fournies concernant le racisme, la xénophobie et l'antisémitisme. En voilà la teneur. Comment qualifieriez-vous un individu qui exprimerait son aversion pour tel ou tel particulier, non pas en raison de sa couleur, de sa région de naissance ou bien encore son origine culturelle, religieuse ou dogmatique, mais en raison du simple fait qu'il lui est antipathique ? Cette antipathie pouvant revestir différentes raisons, qui vont du fumet corporel, au fumet culturel en passant par celui de la mentalité. En un mot comme en cent, est-ce que lorsqu'un quidam ne vous plait tout simplement pas, vous pouvez lui signifier votre inimitié sans que cela soit assimilé à l'un des trois mots que vous avez tenté de me définir précédemment ?

Vaste et épineuse question Geppo. Mais qu'à diable ne plaise, ci fait !

Ai-je le droit de dire à une personne que son faciès ne me revient pas, qu'il en va de même de sa mentalité, de sa façon d'estre, de son langage, de sa culture, etc. Évidemment que non dans la mesure ou le respect fondamental dû à autrui nous l'interdit. Cela n'implique en aucune façon que l'on soit obligé d'offrir à cette personne des démonstrations d'amabilités au-delà du strict minimum que la politesse nous impose. Bonjour, s'il vous plait, merci, au revoir sont amplement suffisants dans la vie courante. Sur le fond, rien ne nous oblige à la tolérance forcée si ce n'est la loi, mais le vivre ensemble nous oblige à des compromis, avec en toile de fond la paix sociale. Alors non, ce n'est ni du racisme, ni de la xénophobie, ni de l'antisémitisme que de ne pas aimer une personne parce que la perception que l'on a de d'elle nous pue. Mais dès lors ou elle n'est ni de ta couleur, ni de ta culture, ni de ta nationalité, et que tu lui feras part de l'antipathie qu'elle t'inspire, tu seras perçu comme tel, et par voie de conséquence, tenu de te mordre la langue et postuler pour le poste de chef de la bande à faux cul sans sala ni malek. Imagine un instant que tu aies une altercation avec un juif noir originaire d'Ethiopie, tu serais d'office taxé d'estre les trois à la fois.

Si je vous suis bien Méphi, nous vivons donc sous surveillance une forme de liberté sous caution ?

En quelque sorte Geppo, ta liberté de parole s'arreste aux portes de la loi et de la paix. Sauf que certains propos ne sont audibles qu'unilatéralement que ce soit en pays démocratique ou en pays totalitaire. L'un te dit ; cause toujours, l'autre ; clos ton bec. Au-delà des Pyrénées vérité, en deçà mensonge.


Corne cul de la mère molle Méphi, que ceci me pue !

Et bien embaume ton mouchoir de lavande Geppo, et couvre t'en le nez !

jeudi 6 mai 2010

Ma femme d'amour

Ce visage qui me hante, celui-là qui m'émeut
Ces lèvres qui m'enchantent, celles-ci que je veux
Sans omettre ces yeux qui les miens ont croisé
Ce jour béni des dieux où je t'ai rencontrée...

Nous fumes tout deux surpris d'entendre la chamade
Qu'en notre for battant telle une douce aubade
Nos cœurs à l’unisson composant symphonie
Mélopée de tendresse à l'émoi sans répit

Et depuis une année où tu fus mon abscisse
Je suis ton ordonnée tendre volubilis
Craignant à tout instant de ne savoir t'aimer
Comme tant d'autres amants qui se croyaient zélés...

Hors malgré les obstacles que nos vies ont scellé
Et dieu sait si de fait, nous ne sommes épargnés
L'amour plus fort que tout point ne s'avoue vaincu
En ce monde folie ou "aimer" se voudrait, n'estre qu'un superflu...

Je ne sais où nous mène ce merveilleux tournis
Si ce n'est qu'avec toi je crois à l'utopie
Car pour un homme élu l'impossible se peut
Sachant que rien n'arreste ceux-là même qui sont deux...

Pas de promesses, pas de serments, juste je t'aime
Des espérances et des baisers, des caresses, des étreintes
Une épaule solide pour que tu t'y blottisses et reposes,
Et qu'ainsi en nos cœurs, soit gravée notre histoire...

Au présent...

jeudi 18 mars 2010

Adieu l'ami, adieu poète

Des bleus à l'âme, le cœur en gris,
Avec pour seul dictame que ma mélancolie.
Ce jourd'hui tu n'es plus, parti je ne sais où,
Vers des terres inconnues, des jardins andalous.
Qui sait les lendemains, les après de la mort,
Ce qui reste aux humains lorsque la vie s'endort...


Tu as chanté l'amour, la vie, la liberté,
En des mots aux contours qui nous ont fait rêver,
Ta France des temps anciens, celle de ma jeunesse,
Qui sans toi n'est plus rien, telle une âme qu'on délaisse.
Les genêts de Bretagne, les douceurs provençales,
Des rêves de cocagne aux senteurs florales...


Le rejet, le tumulte, celui des meutes folles,
Qui de nos jours exultent au son des fariboles,
Pour trouver en Ardèche le vrai sens des choses
Celui que rien n'ébrèche et refuse les gnoses.
Une terre d'antan où les sages anciens
Savaient depuis longtemps vivre en parnassien...

lundi 28 décembre 2009

L’amour fragile

Que me faudrait il voir que je ne vois déjà
Ou bien de percevoir ce qui vaudrait de l’estre
La question est abyme puisque le fond ne vois
Tout comme l’est mon esprit si souvent insondable…

J’ai plaisir à la vie puisque j’ai la joie d’estre
D’estre à présent céans le témoin anonyme
D’appréhender le laid et percevoir le beau
Car pour apprécier l’un il faut l’autre savoir…

Tant d’eux autour de moi se pleurent
Tant d’autres qui me ceignent se rient
Les uns savent pourquoi, d’aucuns ne le savent pas
Il m’importe d’entendre ce qu’exprime leur voix…

Un tien semble valoir deux ou trois tu l’auras
Hors que de ne vouloir qu’estre de vous aimé
Si tant est que l’amour puisse estre un bien acquis
Je le chéri d’autant qu’il puisse m’estre ravi…

mercredi 16 décembre 2009

Aimer ?!

Et si l'offrande de soi qui se veut un présent
Sensé estre pour l'autre un tendre talisman
N'était en fait qu'un leurre paré de beaux atours
Qui quémande en sous main plus qu'il n'offre d'amour...


Celui qui dit "je t'aime" n'aime en fait que lui-même
Investissant un sous pour en récolter deux
Et s'offrir un miroir aux doux reflets de schèmes
Qui lui renvoie fardé un Moi des plus verveux...


Ainsi donc il me semble, lorsque l'émoi nous vient
Qu'il conviendrait bien mieux d'en démontrer la foi
Non pas avec le verbe aux relents oedipiens
Mais au sein d'une couche où les corps festoient.

dimanche 29 novembre 2009

Le Maine Coon

Un athlète venu du Nord
Symbole de Colère

Fier d'estre des chats yankee le plus grand et lourd
Issu d'un papa raton laveur et de maman chat sauvage,
Notre félin affable par une singularité se distingue.
Sa sympathie pour les chiens, lesquels dressent l'oreille
Tandis qu'il leur répond en agitant ses plumets.
Ce doux géant tant déprisé durant de longues années,
L'amour de l'homme semble retrouvé avoir...

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La colère est une courte folie.
Horace
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A tout seigneur, tout honneur.

jeudi 15 octobre 2009

Ma Dame d' Automne

Ma Mie, hors ton Printemps volé et ton Eté spolié,
À celle de ton âge qui te sied tant meshui,
Cette saison magique, la plus belle à mes yeux,
En ses couleurs tragiques qui révèlent ton coeur.

La lourdeur de tes fruits, touchante s'il en est,
Donne à ton apparence ce charme sans conteste,
Que seule peut offrir la troisième des quatre,
Celle des agonies qui précèdent l'hiver.

Elle brille de mille feux et de mille couleurs,
Offrant à son aimé ce qu'elle a de meilleur,
Les tons qu'elle lui décline en nuances câlines,
De ses rouges appâts offert en gourmandise.

Nommé Eté indien au nord des Amériques,
Hors qu'Automne céans en nos vertes contrées,
Ne durent qu'un seul jour pour les esprits chagrins,
Mais seront à jamais dans les yeux de l'amant...

Hors sus ma Mie, en cette saison vous estes, alors soit !
Hier ce jour n'est plus et demain guère n'est !
Offrez vous ce jour d'hui ce qui jamais ne fut,
Car l'avenir n'est sûr, que clos par le mot FIN...

jeudi 23 juillet 2009

L’Européen

Gardien des bibliothèques impériales
Symbole du foyer


Libre et rebelle, la griffe seyante contre quiconque l'eut voulu enjôler,
De grands yeux ronds et espacés obligeant le rival à regard baisser,
Ce félin que l'on nomme commun, décline 900 ans d'histoire.
Les légions romaines le ramenèrent d'Egypte au temps de Marc Antoine
Défendant les greniers royaux, ce somptueux égyptien d'origine
Inspirateur des écrivains, il incitait au libre cours de la plume...
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Il faut qu'au milieu de tous les tableaux un appel aux réflexions du cœur vous fasse sentir le penseur dans le poète.
Madame de Staël
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Tous les chemins mènent à Rome, à condition d'en sortir...
Méphisto

lundi 25 mai 2009

L’Ocicat

Un tempérament de feu
Symbole de jalousie

Grand dieu qu'il est délicat que d'estre de l'Ocelot le miroir...
D'autant que ce sauvage et asocial ancêtre sa beauté lui transmit.
Né de l'union d'une Abyssin lièvre et d'un Siamois chocolat
Il n'eut de cesse son blason redorer pour image arborer.
Mais rien n'y fit, l'instinct toujours l'emporte.
Ses colères effrayantes lorsque la jalousie s'en vient,
Son regard en amande légèrement biaisé fixé sur l'adversaire,
Oblige l'impudent à rompre l'insolence et sans conditions capituler.
Alors, vainqueur sans coups férir, agitant sa queue d'anneaux recouverte,
Il s'éloigne dédaigneux et fier tel un monarque absolu...
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Il y a dans la jalousie plus d'amour-propre que d'amour.
Duc de la Rochefoucauld
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Une oreille jalouse entend tout et le bruit des murmures ne lui échappe pas...
Méphisto